Chemini ‘Atsérèt et Sim’hat Torah 

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Fête de clôture des solennités de Tichri, Chemini Atséret célèbre notre dernier « tête-à-tête » avec Dieu avant le retour à la routine de l’année.

 Chemini ‘Atsérèt, littéralement le «huitième jour du rassemblement ». C’est le moment de mettre fin à l’effervescence des Fêtes pour savourer notre relation privilégiée avec le Tout-Puissant, avant que ne démarre la longue saison d’hiver. C’est une fête distincte de celle de Soukkot, c’est pourquoi, nous récitons la bénédiction de Chéhé’héyanou et nous n’avons plus l‘obligation de séjourner dans la Soukka.  

Le jour de Chemini ‘Atsérèt, nous récitons la prière de Yizkor à la synagogue. 

Le Midrach compare ce jour au dernier repas qu’un roi offre à ses fils avant que ces derniers prennent congé de lui : « Mes enfants, s’exclame le souverain. Il m’est difficile de me séparer de vous, restez encore un jour ! »

Chemini Atséret représente donc un jour de grande intimité avec notre Créateur qui demande à Ses enfants juifs de rester auprès de Lui pour passer des moments privilégiés en sa compagnie. (Talmud- Souccot 55b)

Na’hmanide (un Sage originaire d’Espagne du 12e siècle) explique un beau concept kabbalistique : le nombre sept représente le monde de la nature. On dénombre sept jours dans la semaine, sept notes dans la gamme musicale et sept directions (gauche, droite, haut, bas, devant, derrière et centre). « Sept » – représenté par les sept jours de Souccot – est le monde de la nature. « Huit » – symbolisé par Chemini Atséret – désigne ce qui est au-delà de la nature.

Le peuple juif, explique le Talmud, est au-delà de la nature. Nous avons survécu à toutes les persécutions, exils, difficultés et expulsions possibles. Et malgré tout, nous avons réussi et prospéré bien au-delà de notre petit nombre. Comme Mark Twain l’écrit : « Toutes choses restent mortelles, à l’exception du Juif ; toutes les autres forces passent, mais il demeure. Quel est le secret de son immortalité ? »

Le « secret », comme nous le savons, c’est le don précieux que Dieu a octroyé au peuple juif, la Torah. Comme le rabbin Emmanuel Feldman l’écrit :

« La Torah est le pont mystérieux reliant le Juif à Dieu, par lequel ils interagissent et communiquent, et par l’intermédiaire duquel Dieu accomplit Son alliance avec Son peuple pour les soutenir et les protéger. »

Aucune coïncidence donc, si à Chemini Atséret, nous fêtons aussi l’achèvement d’un cycle annuel de lectures de la Torah et le début d’un nouveau cycle. On se réfère affectueusement à cet événement en nommant cette fête Sim’hat Tora, littéralement, « La joie de la Torah. », (en dehors d’Israël, Sim’hat Torah est célébré le jour suivant Chemini Atséret.)

D’où vient la coutume de finir à la fois la lecture de la Torah et de la recommencer simultanément le même jour ? Nos Sages l’expliquent : « Pour montrer que la Torah nous est chère comme un nouvel objet et non comme un antique commandement délaissé. Comme il est tout nouveau pour nous, nous courons tous pour l’accueillir. » Nous chantons et dansons pendant des heures autour de la bima (l’estrade où l’on lit la Torah), portons les Rouleaux de la Torah et exprimons notre joie d’avoir l’occasion de nous rapprocher si intensément de Dieu. 

À Chemini Atséret, alors que nous achevons cette saison de fêtes, nous récitons à Dieu une prière particulière pour la pluie. La pluie représente les bénédictions de la croissance et de l’abondance. Grâce à tout l’ardent travail accompli pendant Eloul, Roch Hachana, Yom Kippour et Souccot, nous avons parcouru un long chemin. Notre rôle consiste à présent à maintenir cette énergie tout au long de l’année. 

SIMHAT TORAH
 
Le jour suivant chemini atséret, nous entamons les festivités de Sim’hat Torah, littéralement « Joie de la Torah ». Célébrée le 23 Tichri, c’est une fête joyeuse qui marque la fin du cycle annuel des lectures hebdomadaires de la Torah et son recommencement.

À la synagogue, tous les rouleaux de la Torah sont sortis de l’Arche Sainte, et les fidèles chantent et dansent dans une ambiance de joie intense.

Le soir de Sim’hat Torah, nous accomplissons sept tours de la synagogue en dansant et chantant autour de la Bimah (table) avec les rouleaux de la Torah.
Le matin de Sim’hat Torah, on achève la lecture du cycle annuel de la Torah. Alors, immédiatement, est lue la première section, Béréchit, qui inaugure le cycle de la nouvelle année. Ainsi demeurons-nous attachés de tout notre être à l’infinie sagesse de la Torah de Dieu, la force éternelle qui nous porte depuis des milliers d’années.

 
En Israël, Chemini ‘Atsérèt et Sim’hat Torah sont un seul et même jour.

QUIZZ Roch Hachanah

QUESTION : que signifie le mot Roch Hachanah?

RÉPONSE : tête de l’année. Nouvel An du calendrier juif.

QUESTION : à quelle date, en hébreu, tombe Roch Hachanah ?

REPONSE : ler et 2° Ticlari. Roch Hachanah dure 2 jours, même en Israël.

QUESTION : que se passe-t-il de particulier à la synagogue ?

RÉPONSE : a) La synagogue est habillée de blanc. b) Pendant la prière du matin, on sonne du Chofar. c) On prie dans le Mahzor (livre spécial pour les fêtes juives). d) Il y a plus monde que d’habitude.

QUESTION : par quelle formule salue-t-on les gens à Roch Hachanah ?

RÉPONSE : Chanah Tovah ou bien Lechanah Tovah Tikatevou (« Bonne année », ou bien: « Soyez inscrits pour une bonne année! »).

QUESTION : que mange-t-on de particulier le soir de Roch Hachanah avant le repas ?

RÉPONSE : à la maison, après le Kiddouche, on mange une pomme trempée dans du miel, en ayant soin de prononcer la bénédiction Bore Peri Haetz, pour demander à Hashem que la nouvelle année soit bonne et douce comme la pomme et le miel. Dans la tradition sépharade, on consomme, selon la coutume du pays, des grenades, des grains de sésame, des dattes, des blettes, de la tête de mouton, etc., on fait le « Seder spécial de Roch Hachanah ».

QUESTION : qu’est-ce que la Techouvah ?

RÉPONSE : le retour vers Hachem, la réponse à nos problèmes spirituels. Le mois d’Eloul est propice à la Techouvah, car Moïse, en cette période, a obtenu le pardon de la faute du veau d’or et a ramené les secondes Tables (Deutéronome 10/ 3-5). Dans les communautés sépharades, avant l’office du matin durant tout ce mois d’Eloul, on récite des Selihoth (supplications) tandis que chez les Achkenazims, on commence à le faire le dimanche précédant Roch Hachanah.

QUESTION : pourquoi sonne-t-on du Chofar à Roch Hachanah ?

RÉPONSE : la sonnerie du Chofar a pour but de réveiller les humains afin qu’ils se rapprochent de Hashem. Elle a pout but également d’invoquer les mérites du patriarche Isaac, qui a accepté de se donner en sacrifice pour Hashem.

QUESTION : comment nomme-t-on le jour des sonneries du Chofar ?

RÉPONSE : Yom Terouah.

QUESTION : comment appelle-t-on les différentes sonneries du Chofar ?

RÉPONSE : Tekiah – Chevarim – Terouah.

QUESTION : pourquoi, si Roch Hachanah tombe un Chabbath, ne sonne-t-on pas du Chofar ?

RÉPONSE : il est interdit de porter le Chofar dans le domaine public, un jour de Chabbath.

QUESTION : quels sont les autres noms de Roch Hachanah ?

RÉPONSE : Yom Hazikarone (jour du souvenir). Yom Hadin (jour du jugement). Yom Terouah (jour de la sonnerie du Chofar).

QUESTION : que devons-nous faire à Roch Hachanah pour mériter d’être inscrits dans le Livre de la vie?

RÉPONSE : la pénitence, la prière et la bienfaisance.

QUESTION : quelles sont les fautes les plus graves, celles commises envers les hommes ou celles envers Hashem ?

RÉPONSE : les fautes les plus graves sont celles commises envers notre prochain, car nous péchons en même temps contre Hashem qui nous a ordonné : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

QUESTION : dans la Torah, en quel mois tombe Roch Hachanah ?

RÉPONSE : dans la Torah, le mois de Tichri est appelé 7e mois, car les mois de l’année, dans la Torah, se comptent à partir de Nissane.

QUESTION : pourquoi fait-on le Tachlikh et que représente-t-il ?

RÉPONSE : le Tachlikh est une prière que l’on récite à Roch Hachanah devant un point d’eau (un lac, un fleuve, la mer), dans l’après-midi du premier jour ; si c’est un Chabbath, on dit le Tachlikh le second jour. En faisant le geste de jeter nos fautes, nous demandons à Hashem de les emporter dans l’abîme.

QUESTION : que lit-on dans la Torah à Roch Hachanah ?

RÉPONSE : le récit du sacrifice d’Isaac.

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