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Le miracle de Pourim est un pharadigme du miracle caché, qui tranche avec les miracles évidents tels ceux de la longévité de la petite fiole d’huile à Hanoucca ou de l’ouverture de la Mer Rouge à Pessah.
En résonnance avec ce thème de l’imperceptibilité, nous pouvons remarquer que le signe zodiacal correspondant au mois d’Adar est le poisson. Or l’une des principales caractéristiques du poisson est qu’il est dissimulé aux regards, invisible, caché par les eaux.
Le symbole même de ce mois donne le ton de la fête de Pourim. Mais Dieu se cache uniquement dans le but que nous le recherchions.
Une vielle blague juive évoque le triste sort d’un enfant qui joue à cachecache, et qui pleure : « Je me cache mais personne ne me cherche ! » L’image peut convenir à Dieu qui « se plaint » : « Je me cache, mais Mon peuple ne me recherche pas ! » Les voies de Dieu sont souvent impénétrables.
Nous ne comprenons pas facilement pourquoi les choses se passent comme elles se passent. Nous pensons même parfois que si nous étions Dieu, nous ferions les choses d’une manière différente. En ces jours de tension pour Israël et pour le peuple juif à travers le monde, nous pouvons nous conforter dans l’idée que, même si la main de Dieu n’est pas clairement visible, Il reste maitre de Son monde : « Voici, le protecteur d’Israël ne sommeille ni ne dort » (Psaumes 121:4). Il est caché, mais Il est toujours présent, omniprésent.
Cela peut être difficile à concevoir, mais nous trouvons réconfort dans la promesse de Dieu qu’à l’avenir « Je ne vais plus cacher ma face » (Ezéchiel 39:29).
Rabbin Emanuel Feldman
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