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On aurait pu s’attendre à ce genre de titre pour résumer la fête de Hanouka ! C’est tout de même l’histoire d’une poi- gnée d’homme qui infligea un KO à l’armée grecque, la plus puissante armée de l’époque! Eh bien non ! Le Talmud choisit une toute autre approche en nous parlant dans un premier temps de la mitsva de Hanouka. Le texte dit (Chabbat 21 b) : « Qu’est-ce que la mitsva de hanouka ? Une bougie, un homme et sa maison !» Puis dans un second temps, de manière quasi accessoire nos sages demandent que commémore la fête de hanouka ? et finissent par évoquer « la petite fiole d’huile » qui brûla miraculeusement durant huit jours.
Quant aux exploits militaires qu’accomplirent les hachmo- naimes, une poignée de Cohanim face à la puissante armée militaire grecque, le talmud n‘en fait quasiment pas mention. Pourquoi le texte met-il- en avant la mitsva, et passe sous si- lence les exploits militaires des Hachmonaïm qui de nos jours feraient la une des journaux ?
Pour le comprendre il nous faut au préalable aborder d’autres enseignements relatifs à cette époque : Nos sages font remar- quer que les grecs imposèrent deux mesures (Béréchit Rab- ba 2,4): La première était de placer un éclairage dans les rues la nuit, mais également décrétèrent que dans chaque maison juive devait se trouver une corne sur laquelle était gravée « nous n’avons pas de part dans la foi du D -ieu d’Israël » Pourquoi de telles mesures ? Car lorsque la nuit les rues sont éclairées« Paris by night », on sort le soir ! Parfois ce sont les parents, d’autres fois les enfants, la cellule familiale est décomposée, disloquée, dissoute ! De ce « dehors », on rapporte une lumière étrangère une lumière de l’extérieure, une lumière qui fausse la lecture de ce que doivent être les choses selon nos valeurs !