Kétouba

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Lui (le ‘Hatan), elle (la Kala), tous les deux sous la ‘Houppa vont bientôt s’unir pour la vie. Le rabbin prend le verre de vin pour réciter le premier « Kiddouch ». Puis, 2 témoins religieux approchent et vérifient l’alliance en or pur qui sera mise dans quelques instants à l’index de la main droite de Mademoiselle, qui va devenir Madame, après la récitation d’une formule de circonstance par le ‘Hatan :

הרי את מקדשת לי בטבעת זו כדת משה וישראל

Hare at mekoudechet li betabaat zo kedat moshé veyisraël

« Te voici sanctifiée à moi par cet anneau selon la loi de Moïse et d’Israël »

Le rabbin lit la « KETOUBA » écrite en araméen où sont mentionnés les engagements du mari envers sa femme. Le mari et les témoins signent la
« KETOUBA » qui a le statut d’un accord légal liant les deux parties.

Remarque : lorsqu’il arrive à l’expression « Vékanina Miyad Ha’Hatan » et « et nous avons acquis du ’Hatan susmentionné… », le rabbin fait faire au ’Hatan un acte juridique juif, un Kinyane Soudar : le ’Hatan soulève un objet que le Rav lui aura mis dans la main, en signe d’engagement vis-à-vis des obligations inscrites dans la Kétouba.

Une fois la lecture achevée, les témoins apposent leur signature au bas du document en écrivant distinctement leur nom et celui de leur père (ainsi que leur nom de famille). En général, le Rav qui préside la cérémonie de mariage est muni d’un formulaire officiel de Kétouba, qu’il remplira avant le mariage et dont il recopiera les termes sur la Kétouba authentique.
(Even Haézer Chap.61, §1 ; Chap.62, §9 ; Chap.66, §1)

A quoi se sont engagés ce mari et cette femme

Par le mariage, le ‘Hatan et la Kala s’engagent à prendre en charge certaines responsabilités conjugales détaillées dans la « Kétouba » qui constitue aussi une véritable déclaration des droits de la femme, tant durant la vie maritale qu’en cas de dissolution de leur union. Le mari a l’obligation envers son épouse, principalement, de :

  • La nourrir
  • La protéger
  • La vêtir
  • Être à l’écoute de ses besoins affectifs

Ces 4 obligations ont été fixées par le Rambam, et sont mentionnées telles quelles dans la Torah (Parasha Michpatim) : « Shééra, onata ksouta… lo ygra’h… ». Mais la « Halakha » (loi juive) va suivant Rabbi Yaakov Ben Rabenou Asher, le Baal Hatourim… et énonce :

Les 8 obligations du mari envers sa femme

  1. אעבוד , « A’avod » Travailler.
    L’homme se doit de travailler du point de vue matériel et spirituel.
  2. אכבד , « Akhabed » Honorer.
    Règle de base au sein d’un couple où la Torah demande un plus grand effort du côté de la femme qui se doit d’honorer encore plus.
  3. אזון , « Azoun » Nourrir
  4. אפרנס , « Afarness » Chérir
  5. אכלכל , « Akhalkel » Subvenir…
  6. אטפל , « Atapel » S’occuper…
  7. אלביש , « Albich » Vêtir
  8. אתן סיפוקך , « Etene Sipoukekh » Subvenir à ses besoins

Les 7 obligations de la femme envers le mari

  1. לכבדו ביותר. « Lekhabedo Beyotere » L’honorer encore plus
  2. לעשות רצונו. « La’assote Retsono » Faire sa volonté
  3. לספק צרכיו. « Lesapek tsrakhav » Combler ses besoins
  4. לחנך הילדים על ברכי התורה. « Le’hanekh hayeladim ‘al birké hatorah »
    Éduquer les enfants sur la base de la Torah
  5. כשרות המטבח. « Kashroute hamitba’h » Tenir une cuisine Kasher
  6. טהרת המשפחה. « Taharat hamichpa’ha Pureté familiale
  7. צניעות. « Tsniout » Pudeur

Attention !
La bonne réaction à avoir est que chacun des deux partis prenne
soin d’apprendre à respecter au mieux ses obligations pour l’intérêt
du couple, et non pas de ne retenir que les obligations dues par le
conjoint pour les revendiquer sans cesse…